Rester salarié ? Créer ou reprendre une entreprise ? Se poser la question est souvent le premier pas vers un changement de vie radical. Le choix doit être bien pesé parce qu’il impacte bien plus que la seule vie du nouvel entrepreneur. Les motivations doivent être claires et ne doivent pas faire oublier que l’échec est toujours possible.
Un mental et une motivation à toute épreuve
Avant de se lancer, le futur créateur d’entreprise doit faire le point sur les conséquences de son choix. Il faut en particulier mesurer les effets sur l’entourage personnel et le changement de rythme de vie.
Parmi les qualités requises, on peut lister :
- Dynamisme
- Force de travail
- Créativité
- Autonomie pour la prise de décisions
- Rigueur
- Moral d’acier, confiance en soi (sans être orgueilleux)
- Volonté
La liste n’est évidemment pas exhaustive, mais faire le point sur ces différentes qualités permet de répondre à ceux ou celles qui testeront la solidité de votre projet, et celle de votre mental.
Pour ce changement de vie, il est également important de faire le bilan des motivations et des difficultés.
Motivation
- Indépendance
- Meilleurs revenus
- Sortir du chômage
- Réussite personnelle
- Epanouissement personnel
Difficultés
- Formalités administratives
- Méconnaissance de certaines fonctions (comptabilité par exemple)
- Temps personnel dévoré, pas de congés
- Débuts difficiles sans revenus élevés
- Responsabilité
- Doutes face aux difficultés
Le projet doit être cohérent avec la personnalité et le parcours professionnel passé. Il est plus facile de défendre un projet dont on connaît déjà l’activité. Les partenaires et autres contacts seront plus disposés à vous suivre que si vous vous lancez dans une nouvelle activité.
La solitude du créateur n’est pas irrémédiable
La création d’entreprise est chronophage. Le projet demande de sacrifier sa vie personnelle et familiale, d’y dédier l’ensemble de son temps. Il est primordial de bien en parler avec vos proches. Votre vie n’aura pour but que la réussite de votre projet.
Ne pensez pas que vous pourrez mener de front une activité salariée et votre projet. Vous pouvez par contre demander à votre entreprise de bénéficier d’un « congé pour création ou reprise d’entreprise ou participation à la direction d’une jeune entreprise innovante ». Cela vous permettra de conserver votre contrat de travail et donc si besoin de réintégrer votre emploi, ou de poursuivre en toute liberté votre projet si tout se passe bien. Il existe des conditions précises à ce type de congés, mais la démarche est bien encadrée et permet de se lancer en gardant une solution de repli. Cela peut rassurer vos proches qui vous laisseront ainsi vous lancer, sachant que vous gardez un filet de sécurité.
L’autre engagement est économique et financier. Pour créer sa société, le créateur pioche dans ses économies et sollicite bien souvent des soutiens auprès de proches ou d’autres sources de financement (banque, association d’entrepreneurs, aides et subventions, crowdfunding…). De nombreuses institutions (nationales ou locales) peuvent vous aider. Il faut identifier les aides pertinentes et comprendre leur mode d’attribution. Le corolaire d’un démarrage de projet d’entreprise est qu’il est difficile de savoir à quel moment le projet va permettre de gagner sa vie correctement.
Si la solitude du créateur d’entreprise vous paraît trop lourde à porter, trouver un associé est une solution qui permettra en plus de combiner des compétences. Par exemple, avoir un spécialiste de la logistique ou de la comptabilité pour compléter un talent de commercial ou de communicant. Du coup, il faudra penser à identifier le bon statut juridique (SARL ou SAS) pour une association en bons termes. Et n’oubliez pas que seulement 5 % des entreprises créées emploient un ou plusieurs salariés à leurs débuts.
>> Le statut juridique de la création d’une société donne lieu à la publication d’une annonce légale, vous pouvez effectuer cette formalité en ligne http://portail-des-pme.annonces-legales.fr/