Le statut d’entrepreneur fait rêver les salariés en quête d’indépendance financière. Si les promesses sont séduisantes, lancer une activité en freelance demande une stratégie détaillée. Concrétiser un projet entrepreneurial en freelance demande une formation personnelle conséquente. Ce guide de démarrage vous résume les grandes lignes pour bien démarrer votre activité.
Assister à des stages de préparation à l’entrepreneuriat
Lancer une activité entrepreneuriale nécessite quelques connaissances utiles à votre activité. Ces stages n’aident pas seulement le futur entrepreneur à trouver son projet professionnel. En plus des spécificités des statuts juridiques, ils vous forment à la gestion commerciale et aux procédures financières. Ces bases essentielles s’apprennent au cours des sessions de préparation à l’entrepreneuriat.
Pour les artisans comme les entrepreneurs commerciaux, ces formations sont facultatives depuis le 24 mai 2019. Généralement étendus sur 30 heures, les stages de préparation sont répartis sur un maximum de 5 jours. Bien qu’elles ne soient plus obligatoires, ces formations restent indispensables aux freelances.
Où faire ses stages ?
Les formations dédiées aux autoentrepreneurs sont proposées par la Chambre de Métiers et de l’Artisanat. L’annexe CMA de votre département d’exercice vous donnera les informations nécessaires sur la tenue des stages. Les inscriptions se font directement auprès de l’organisme ou en réservant par appel, confirmées par une fiche à remplir et à rendre par e-mail. Il est également possible de s’inscrire en ligne auprès de centres agréés.
Le service d’accompagnement aux autoentrepreneurs de Pôle Emploi
Depuis une date récente, Pôle emploi propose assistance et conseils aux futurs autoentrepreneurs. L’organisme propose un accompagnement de 3 mois, afin de vous assurer la réussite de votre projet. À travers le programme Activ’Créa, Pôle Emploi vous fait bénéficier de son expérience pour épauler efficacement les freelances. Le service est accessible gratuitement, et vous donne droit à un conseiller référent. Son rôle est de vous aider à prévoir chaque étape de votre projet.
Activ’Créa vous aide aussi à définir les obstacles que vous pourrez rencontrer durant le lancement ou la vie de votre activité. Le support aux autoentrepreneurs de Pôle Emploi vous renseigne sur les spécificités de montage, de finances et sur les questions juridiques que vous avez besoin de connaître. Durant les ateliers collectifs, le programme rappelle les qualités d’un gestionnaire, les nécessités commerciales et le niveau d’expertise nécessaires à votre activité.
Quels services offre Activ’Créa ?
La participation au service Pôle Emploi est totalement libre. Le parcours de chaque participant est établi après la première entrevue. Activ’Créa propose différents services, accessibles aux autoentrepreneurs. Vous avez notamment droit à un entretien diagnostic de 1h30 réalisé par un conseiller spécialisé. Cette première séance a pour objectif de définir vos besoins, avant de vous rediriger vers la sélection de vos modules.
Le choix de vos formations dépendra de vos attentes, et de vos objectifs. Le programme de Pôle Emploi vous enseigne à faire une étude de marché, et vous donne une idée des réglementations à suivre pour la concrétisation de votre projet. Votre conseiller vous programmera d’autres entretiens, afin de faire un suivi de vos avancées entrepreneuriales. Votre assistant est en mesure de répondre à vos questions, tout au long de la phase de lancement.
Cette assistance vous sera utile pour trouver des solutions adaptées aux problématiques de l’entrepreneuriat. Le service Pôle Emploi peut aussi vous rediriger vers les organismes pouvant faciliter vos démarches. L’option Activ’ Créa s’adresse aussi bien aux autoentrepreneurs décidés à lancer leur projet, qu’aux personnes souhaitant soumettre une idée de projet.
L’accompagnement de la Chambre des métiers
La Chambre des métiers et de l’artisanat veille aux intérêts des micro-entrepreneurs. L’organisme accompagne les jeunes projets, notamment ceux à vocation artisanale. Les activités de fabrication et de création, les métiers artisanaux comme les activités liées au BTP ou aux services sont priorisés. Dans le cas des activités commerciales et des professions libérales, les organismes responsables sont respectivement la Chambre du Commerce et de l’Industrie, et l’URSSAF.
Les agents commerciaux sont, quant à eux, affiliés au Greffe du tribunal de Commerce. Les demandes traitées par ces organismes concernent aussi bien les créations d’autoentreprises, que les modifications d’activité, la mise à jour d’informations sur l’entreprise, ou encore la cessation de l’activité. Ils contrôlent également les documents relatifs à la vie de votre entreprise, distribuent les informations auprès des diverses structures, et peuvent offrir une assistance personnalisée aux freelances et petites entreprises.
Bien choisir votre statut
Avant de commencer votre activité, il sera indispensable de formaliser votre démarche. Le freelance indépendant doit adopter un statut juridique. Le choix est étendu : vous pouvez lancer votre activité en votre propre nom, en tant qu’EIRL, ou avec un statut de société unipersonnelle. Quelle que soit la nature de votre activité, il sera aussi possible de lancer votre action en choisissant le statut de salarié porté.
Retenez que votre statut juridique aura des impacts sur les responsabilités de votre entreprise, sur les régimes fiscaux dont vous bénéficiez, ou encore à la couverture sociale à laquelle vous pouvez prétendre. Les conseils avisés d’un formateur en entrepreneuriat ou d’un assistant juridique vous seront utiles pour trouver le format qui vous correspond. Chaque statut aura des particularités qui avantageront un aspect ou un autre de votre administration.
- L’entreprise individuelle : plus d’un autoentrepreneur choisit de créer une entreprise individuelle pour sa facilité d’accès. Il ne permet pas distinguer le patrimoine personnel du patrimoine d’entreprise. Les formalités répondent aux attentes des entrepreneurs à budget limité. Les bénéfices de ce genre d’entreprise sont imposés au nom du propriétaire. Ce premier choix vous fait bénéficier d’un régime social semblable à celui des travailleurs indépendants.
- L’entreprise individuelle à responsabilité limitée : comme son appellation l’indique, l’entreprise individuelle à responsabilité limitée préserve votre patrimoine personnel. L’EIRL retient un système d’impôt de base similaire à celui d’une entreprise individuelle, il est possible de demander un système d’imposition sur les sociétés.
- La Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle : ce choix de ce statut vous permet de préserver votre patrimoine personnel en cas de coups durs. Si le modèle retient des formalités relativement accessibles, il est impossible de l’appliquer sur une microentreprise ou pour une personne travaillant seule. Elle sera conseillée pour une activité employant plusieurs personnes.